Le nouveau testament quant à lui n'est pas aussi volumineux que l'ancien.Il comporte l'évangile selon Matthieu,selon Marc,selon Luc et selon Jean.
***Les actes des apotres
***Les épitres de Paul aux:
Romains,Corinthiens,Galates,Ephésiens,Colossiens,Thessaloniciens,Timothée,Tite,Philémon.
***Epitre aux Hebreux
***Epitre de Jacques
***Epitres de Pièrre
***Epitres de Jean
***Epitre de Jude
***Apocalypse de Jean.
Contenus
Nouveau Testament
Évangiles
Actes des Apôtres
Épîtres
Thèmes connexes
Construction du canon biblique
Apocryphes
Versions originales de la Bible
Traductions de la Bible en français
Manuscrits de la Bible
Exégèse et critique
Critique radicale
Histoire de la recherche sur le Pentateuque
Hypothèse documentaire
Histoire deutéronomiste
Problème synoptique
Quêtes du Jésus historique
Thèses mythistes
On appelle Nouveau Testament ou Nouvelle Alliance (en grec : Ἡ Καινὴ Διαθήκη, Hē Kainḕ Diathḗkē) l’ensemble des écrits relatifs à la vie de Jésus et aux premières années du christianisme qui sont considérés comme authentiques par les Églises chrétiennes. Le mot « testament » vient du mot grec διαθήκη (diathḗkē, « testament, contrat, convention ») traduit en latin par testamentum (testament, témoignage). Le mot grec a un sens plus large (celui de contrat) que celui du mot latin aussi certains préfèrent le traduire par Alliance.
Les chrétiens considèrent que la Bible se compose dès lors de l’Ancien Testament (écrits antérieurs à Jésus) et du Nouveau Testament.
Le Nouveau Testament comprend, selon le canon occidental :
les quatre évangiles,
les Actes des Apôtres,
14 épîtres, dont la plupart attribuées à Paul de Tarse,
d'autres épîtres, dites catholiques attribuées à d'autres disciples,
l’Apocalypse selon Jean de Patmos.
Le classement des livres du Nouveau Testament n'est pas chronologique selon leur date d'écriture - qui n'est d'ailleurs pas connue avec précision (Voir problème synoptique) - mais répond à une progression logique :
la vie de Jésus, racontée sous l'invocation de quatre disciples ;
l'histoire des débuts de l'Église primitive ;
les épîtres de Paul aux premières communautés chrétiennes, dont une partie est pseudépigraphique : il y prodigue enseignement, conseils et éclaircissements sur la nouvelle religion ;
d'autres épîtres attribuées aux premiers disciples mais qui pourraient dater du IIe siècle dans leur majorité,
l'apocalypse que beaucoup considèrent comme une prophétie sur la fin des temps.
Contenus
Nouveau Testament
Évangiles
Actes des Apôtres
Épîtres
Thèmes connexes
Construction du canon biblique
Apocryphes
Versions originales de la Bible
Traductions de la Bible en français
Manuscrits de la Bible
Exégèse et critique
Critique radicale
Histoire de la recherche sur le Pentateuque
Hypothèse documentaire
Histoire deutéronomiste
Problème synoptique
Quêtes du Jésus historique
Thèses mythistes
On appelle Nouveau Testament ou Nouvelle Alliance (en grec : Ἡ Καινὴ Διαθήκη, Hē Kainḕ Diathḗkē) l’ensemble des écrits relatifs à la vie de Jésus et aux premières années du christianisme qui sont considérés comme authentiques par les Églises chrétiennes. Le mot « testament » vient du mot grec διαθήκη (diathḗkē, « testament, contrat, convention ») traduit en latin par testamentum (testament, témoignage). Le mot grec a un sens plus large (celui de contrat) que celui du mot latin aussi certains préfèrent le traduire par Alliance.
Les chrétiens considèrent que la Bible se compose dès lors de l’Ancien Testament (écrits antérieurs à Jésus) et du Nouveau Testament.
Le Nouveau Testament comprend, selon le canon occidental :
les quatre évangiles,
les Actes des Apôtres,
14 épîtres, dont la plupart attribuées à Paul de Tarse,
d'autres épîtres, dites catholiques attribuées à d'autres disciples,
l’Apocalypse selon Jean de Patmos.
Le classement des livres du Nouveau Testament n'est pas chronologique selon leur date d'écriture - qui n'est d'ailleurs pas connue avec précision (Voir problème synoptique) - mais répond à une progression logique :
la vie de Jésus, racontée sous l'invocation de quatre disciples ;
l'histoire des débuts de l'Église primitive ;
les épîtres de Paul aux premières communautés chrétiennes, dont une partie est pseudépigraphique : il y prodigue enseignement, conseils et éclaircissements sur la nouvelle religion ;
d'autres épîtres attribuées aux premiers disciples mais qui pourraient dater du IIe siècle dans leur majorité,
l'apocalypse que beaucoup considèrent comme une prophétie sur la fin des temps.
Evangile selon Saint Matthieu:textes clés.
Évangile selon MATTHIEU 28 / 16-20MéditationLes onze disciples se rendirent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais quelques-uns eurent des doutes.Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit,leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ».Cette finale de l’évangile selon Matthieu est régulièrement lue et commentée notamment à l’occasion des liturgies de baptême au cours desquelles on aime rappeler combien ce texte fonde la pratique baptismale de l’Église.Ces ultimes paroles de Jésus s’assortissent :d’une assurance : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre ; d’un ordre de mission : Allez et de toutes les nations faites des disciples... enseignez leur à observer tout ce que je vous ai prescrit ; et d’une promesse : Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.Et cela donne à l’Église - et nous disons bien à l’Église et non à quelques individus isolés - : une autorité et donc une légitimité d’action : Agir au nom du Père, du Fils et du saint Esprit, dans un esprit de charité et de service, dans l’intérêt des humains et pour la seule gloire de Dieu ; un devoir ou encore une obligation morale : Poursuivre la mission inaugurée par Jésus en proclamant, en paroles et en actes, la Bonne Nouvelle du salut offert à tous les humains ; et enfin, une responsabilité : Manifester au monde la présence souveraine et bien aimante du Christ.Il y aurait beaucoup à dire sur ce bref rappel de l’essentiel contenu dans ces quelques versets, mais nous voulons tout simplement nous attarder sur l’un et l’autre détails souvent oubliés ou négligés de ce passage. Relisons les versets 16 et 17.16. Les onze disciples se rendirent en Galilée, sur la colline que Jésus leur avait indiquée... 17. Quand ils le virent, ils l’adorèrent ; mais ceux-ci doutèrent.Nous soulignons les deux verbes adorer (ou plus exactement : se prosterner) et douter, car en grec c’est bien de deux verbes qu’il s’agit. Or, pour des raisons purement subjectives, la plupart des traductions ne rendent pas le texte mot à mot. Et pourtant, plutôt que de chercher des raisons grammaticales pour rendre le texte français plus lisible, ne devrait-on pas essayer d’en saisir toute la profondeur à laquelle, inconsciemment peut-être, tant de chrétiens cherchent à échapper.N’est-il pas important de rappeler que c’est dans l’adoration que les disciples de tous les temps sont appelés à témoigner de leur Dieu et de son Messie, à vivre leur foi dans la charité et à prendre leurs responsabilités dans les réalités quotidiennes de l’existence ? Sans oublier que cette adoration est exprimée par le verbe “se prosterner”, c’est-à-dire s’incliner avec respect et déférence, en faisant vœux d’allégeance, d’obéissance, de confiance et d’abandon. Pour illustrer cela de manière spirituelle, Paul dira en Gal 2 : 20 « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est Christ qui vit en moi ».À la vue du Ressuscité, les disciples qui suivaient Jésus depuis plusieurs années, l’ayant aperçu, s’inclinent, se prosternent en signe de reconnaissance, de respect, d’adoration. Ils reconnaissent en lui une puissance qui les dépasse, et qui les intrigue, même si ce n’est pas la première fois qu’ils sont subjugués par l’extraordinaire sainteté de leur Maître. Mais peut-on y croire vraiment ?Curieusement, l’évangile selon Matthieu ne nous cache pas cet autre détail qui vaut la peine d’être relevé : « mais ceux-ci doutèrent »". Avec beaucoup de prudence la plupart des traductions soulignent que « Quelques-uns eurent des doutes ». Il nous est, en effet, difficile d’imaginer que les onze disciples de Jésus qui se prosternent devant lui et à qui le Ressuscité va confier la charge apostolique de faire de toutes les nations des disciples sont précisément ceux-là même qui doutent.Pourtant le texte grec est clair et ne met aucun bémol : ceux qui se prosternent doutent cependant. Il s’agit bien des mêmes personnes, des onze choisis par Jésus dès le commencement et qui dans un instant vont être envoyés poursuivre son œuvre. Ces onze-là doutent, ne sont sûr de rien, hésitent, s’interrogent, tremblent intérieurement... peu ou prou ? qu’importe, en tout cas nul n’y échappe, ils doutèrent tous.Cela devrait nous réconforter, nous qui n’avons pas la carrure des apôtres, nous qui savons pertinemment bien que nous ne sommes pas de supers disciples, des héros de la foi, des invincibles de l’Évangile. Nous avons tant de peine à comprendre et à vivre les enjeux et les conséquences de notre foi.C’est avec perplexité, hésitation, incertitude et inquiétude que les disciples vont ployer les genoux devant leur maître. Avec cette foi terriblement chancelante. C’est avec ce même sentiment de fragilité, d’incompréhension, de crainte peut-être, qu’un jour nous aussi nous avons répondu à l’appel de Jésus pour dire « Oui ! Je viens ! »Aujourd’hui encore, le Maître nous appelle et nous sommes convoqués par cette Parole qui s’adresse à nous. À nous, dont la foi a bien moins d’épaisseur qu’un grain de sénevé ou de moutarde. Qu’importe la petitesse de notre foi et la grandeur de notre doute, l’autorité de cette Parole par laquelle Jésus nous rassemble et nous envoie dans le monde est exactement la même : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez ! »En tant que disciples nous sommes invités à ne pas rester figés dans une foi branlante et l’adoration craintive, mais plutôt à sortir de nos ghettos spirituels pour entrer dans une dynamique de louange qui passe par le témoignage auprès de nos contemporains.Ainsi, c’est toute l’Eglise qui est appelée à témoigner, à enseigner, même si paradoxalement nous ne sommes pas tous aptes, individuellement, à parcourir le monde, à enseigner et à baptiser. Il n’empêche que la mission d’être les témoins de l’Evangile, ses interprètes dans les cultures et les langues diverses de toutes les nations et de toutes les générations, ne sont pas la spécificité de quelques-uns seulement que l’on imaginerait plus spirituels que d’autres, mais l’œuvre de chacun de nous et ce malgré les peurs et les doutes qui nous habitent. Est-il besoin d’insister sur cette seule mission d’enseigner ? Aucune autre autorité et responsabilité ni aucun autre devoir ne nous incombent si non de témoigner en paroles et en actes de l’amour de Dieu envers tous les humains.Cela implique, bien évidemment, d’une part, que nous ayons une entière confiance en Celui qui nous appelle et nous envoie et, d’autre part, que nous soyons attentifs aux besoins de notre temps, en étant vigilant à la mission qui nous est confiée. Il nous faudra donc demeurer dans l’adoration de Celui qui nous conduira et être attentifs à la culture, au langage de notre temps pour être efficacement les témoins de son Evangile. Même s’il faut sans cesse répéter, avec insistance, que l’autorité, l’audace, le courage et la force ne peuvent venir que du Christ seul, de son affirmation : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre » et de notre capacité à demeurer dans l’adoration dynamique du Dieu vivant révélé par Jésus.Cette affirmation « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre » souligne qu’il n’y a aucun domaine de l’existence, ni préoccupation, ni activité des notre monde matériel, social, intellectuel et spirituel, qui ne puisse être concerné par ce pouvoir. Elle signifie en clair une possibilité d’agir à l’encontre de tous les pouvoirs réels ou imaginaires par lesquels nous pourrions nous laisser impressionner, séduire ou avilir.De même, nous n’avons pas la vocation de sacraliser au nom du Christ quelque loi politique, économique, culturelle ou sociale que ce soit. Nous sommes appelés à témoigner de la pertinence de l’autorité du Christ vis-à-vis des lois, des systèmes, et des pouvoirs de ce monde, de la manière dont Jésus a enseigné et assumé la Parole de Dieu en payant de sa vie la contestation de tous les pouvoirs humains. Être les témoins du Christ, c’est laisser l’Esprit Saint qui animait Jésus orienter notre vie dans l’esprit des Béatitudes : Joie - Simplicité - Miséricorde.Le mot hébraïque qu’on traduit habituellement par “heureux” ou “bienheureux” est d’abord un pluriel pour dire tous les bonheurs de l’homme à suivre le chemin de Dieu (Cf. Ps. 1). Ensuite son étymologie originelle contient une réelle dynamique qu’André Chouraqui dans sa traduction a rendu par « En marche ». Autrement dit : « Ils vont de l’avant et sont heureux ceux qui se savent pauvres en eux-mêmes, le Royaume de Dieu est à eux... Heureux, en marche, ceux que l’on persécute parce qu’ils agissent comme Dieu le leur demande ».Jésus ne nous promet ni la facilité, ni la richesse, ni le triomphe. Il nous appelle au témoignage, au martyre (c’est le même mot en grec)... à la joie de l’amour partagé, au bonheur de marcher dans la vérité de Dieu qui se donne à découvrir dans le cheminement avec Lui.Enfin, Jésus fait à ses disciples une ultime promesse : « Voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». La promesse de cette présence plénipotentiaire (tout pouvoir lui a été remis) nous interdit de croire que nous avons nous-mêmes, ou l’Église, un quelconque pouvoir infaillible. Cette promesse a pour but de nous encourager à la vigilance, à vaincre nos craintes, à surmonter nos doutes, à mettre notre confiance en Dieu, à nous laisser guider par sa Parole. Cette promesse d’une présence efficace, tous les jours, y compris dans les moments les plus sombres ou hostiles, n’empêchera pas que nous soyons confrontés à la tentation, à l’erreur, à l’épreuve, à la souffrance ou encore à la mort, mais elle nous gardera de succomber dans le désespoir et nous aidera à surmonter les difficultés. Nous pouvons nous en remettre au Christ vivant et chercher en lui ce qui est le plus vrai et le plus juste à vivre, pour trouver en lui le pardon de nos fautes, de nos erreurs, de nos manquements, de nos faiblesses avec cette force de nous relever et de continuer à marcher avec lui, par lui et en lui. Toujours, il nous précède, lui qui est le chemin, la vérité et la vie. Amen !ForumVous avez la possibilité de laisser des commentaires aux textes publiés.Ces commentaires doivent répondre à la plus élémentaire règle de respect et de courtoisie.Les propos racistes, extrémistes, hors sujet, faux, vulgaires n'ont pas leur place de même que les commentaires remplis de fautes d'orthographe et de langage SMS.Les opinions émises ici le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs.Forum de l’article -->
Evangile selon Saint Matthieu:textes clés.
Évangile selon MATTHIEU 28 / 16-20MéditationLes onze disciples se rendirent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais quelques-uns eurent des doutes.Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit,leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ».Cette finale de l’évangile selon Matthieu est régulièrement lue et commentée notamment à l’occasion des liturgies de baptême au cours desquelles on aime rappeler combien ce texte fonde la pratique baptismale de l’Église.Ces ultimes paroles de Jésus s’assortissent :d’une assurance : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre ; d’un ordre de mission : Allez et de toutes les nations faites des disciples... enseignez leur à observer tout ce que je vous ai prescrit ; et d’une promesse : Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.Et cela donne à l’Église - et nous disons bien à l’Église et non à quelques individus isolés - : une autorité et donc une légitimité d’action : Agir au nom du Père, du Fils et du saint Esprit, dans un esprit de charité et de service, dans l’intérêt des humains et pour la seule gloire de Dieu ; un devoir ou encore une obligation morale : Poursuivre la mission inaugurée par Jésus en proclamant, en paroles et en actes, la Bonne Nouvelle du salut offert à tous les humains ; et enfin, une responsabilité : Manifester au monde la présence souveraine et bien aimante du Christ.Il y aurait beaucoup à dire sur ce bref rappel de l’essentiel contenu dans ces quelques versets, mais nous voulons tout simplement nous attarder sur l’un et l’autre détails souvent oubliés ou négligés de ce passage. Relisons les versets 16 et 17.16. Les onze disciples se rendirent en Galilée, sur la colline que Jésus leur avait indiquée... 17. Quand ils le virent, ils l’adorèrent ; mais ceux-ci doutèrent.Nous soulignons les deux verbes adorer (ou plus exactement : se prosterner) et douter, car en grec c’est bien de deux verbes qu’il s’agit. Or, pour des raisons purement subjectives, la plupart des traductions ne rendent pas le texte mot à mot. Et pourtant, plutôt que de chercher des raisons grammaticales pour rendre le texte français plus lisible, ne devrait-on pas essayer d’en saisir toute la profondeur à laquelle, inconsciemment peut-être, tant de chrétiens cherchent à échapper.N’est-il pas important de rappeler que c’est dans l’adoration que les disciples de tous les temps sont appelés à témoigner de leur Dieu et de son Messie, à vivre leur foi dans la charité et à prendre leurs responsabilités dans les réalités quotidiennes de l’existence ? Sans oublier que cette adoration est exprimée par le verbe “se prosterner”, c’est-à-dire s’incliner avec respect et déférence, en faisant vœux d’allégeance, d’obéissance, de confiance et d’abandon. Pour illustrer cela de manière spirituelle, Paul dira en Gal 2 : 20 « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est Christ qui vit en moi ».À la vue du Ressuscité, les disciples qui suivaient Jésus depuis plusieurs années, l’ayant aperçu, s’inclinent, se prosternent en signe de reconnaissance, de respect, d’adoration. Ils reconnaissent en lui une puissance qui les dépasse, et qui les intrigue, même si ce n’est pas la première fois qu’ils sont subjugués par l’extraordinaire sainteté de leur Maître. Mais peut-on y croire vraiment ?Curieusement, l’évangile selon Matthieu ne nous cache pas cet autre détail qui vaut la peine d’être relevé : « mais ceux-ci doutèrent »". Avec beaucoup de prudence la plupart des traductions soulignent que « Quelques-uns eurent des doutes ». Il nous est, en effet, difficile d’imaginer que les onze disciples de Jésus qui se prosternent devant lui et à qui le Ressuscité va confier la charge apostolique de faire de toutes les nations des disciples sont précisément ceux-là même qui doutent.Pourtant le texte grec est clair et ne met aucun bémol : ceux qui se prosternent doutent cependant. Il s’agit bien des mêmes personnes, des onze choisis par Jésus dès le commencement et qui dans un instant vont être envoyés poursuivre son œuvre. Ces onze-là doutent, ne sont sûr de rien, hésitent, s’interrogent, tremblent intérieurement... peu ou prou ? qu’importe, en tout cas nul n’y échappe, ils doutèrent tous.Cela devrait nous réconforter, nous qui n’avons pas la carrure des apôtres, nous qui savons pertinemment bien que nous ne sommes pas de supers disciples, des héros de la foi, des invincibles de l’Évangile. Nous avons tant de peine à comprendre et à vivre les enjeux et les conséquences de notre foi.C’est avec perplexité, hésitation, incertitude et inquiétude que les disciples vont ployer les genoux devant leur maître. Avec cette foi terriblement chancelante. C’est avec ce même sentiment de fragilité, d’incompréhension, de crainte peut-être, qu’un jour nous aussi nous avons répondu à l’appel de Jésus pour dire « Oui ! Je viens ! »Aujourd’hui encore, le Maître nous appelle et nous sommes convoqués par cette Parole qui s’adresse à nous. À nous, dont la foi a bien moins d’épaisseur qu’un grain de sénevé ou de moutarde. Qu’importe la petitesse de notre foi et la grandeur de notre doute, l’autorité de cette Parole par laquelle Jésus nous rassemble et nous envoie dans le monde est exactement la même : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez ! »En tant que disciples nous sommes invités à ne pas rester figés dans une foi branlante et l’adoration craintive, mais plutôt à sortir de nos ghettos spirituels pour entrer dans une dynamique de louange qui passe par le témoignage auprès de nos contemporains.Ainsi, c’est toute l’Eglise qui est appelée à témoigner, à enseigner, même si paradoxalement nous ne sommes pas tous aptes, individuellement, à parcourir le monde, à enseigner et à baptiser. Il n’empêche que la mission d’être les témoins de l’Evangile, ses interprètes dans les cultures et les langues diverses de toutes les nations et de toutes les générations, ne sont pas la spécificité de quelques-uns seulement que l’on imaginerait plus spirituels que d’autres, mais l’œuvre de chacun de nous et ce malgré les peurs et les doutes qui nous habitent. Est-il besoin d’insister sur cette seule mission d’enseigner ? Aucune autre autorité et responsabilité ni aucun autre devoir ne nous incombent si non de témoigner en paroles et en actes de l’amour de Dieu envers tous les humains.Cela implique, bien évidemment, d’une part, que nous ayons une entière confiance en Celui qui nous appelle et nous envoie et, d’autre part, que nous soyons attentifs aux besoins de notre temps, en étant vigilant à la mission qui nous est confiée. Il nous faudra donc demeurer dans l’adoration de Celui qui nous conduira et être attentifs à la culture, au langage de notre temps pour être efficacement les témoins de son Evangile. Même s’il faut sans cesse répéter, avec insistance, que l’autorité, l’audace, le courage et la force ne peuvent venir que du Christ seul, de son affirmation : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre » et de notre capacité à demeurer dans l’adoration dynamique du Dieu vivant révélé par Jésus.Cette affirmation « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre » souligne qu’il n’y a aucun domaine de l’existence, ni préoccupation, ni activité des notre monde matériel, social, intellectuel et spirituel, qui ne puisse être concerné par ce pouvoir. Elle signifie en clair une possibilité d’agir à l’encontre de tous les pouvoirs réels ou imaginaires par lesquels nous pourrions nous laisser impressionner.